Aujourd'hui est l'une des rares journées où Eva à le luxe de passer sa journée comme elle l'entend et après avoir pris son petit-déjeuner et lu les dernières nouvelles du monde sur son journal, la jeune femme décide de se promener, la journée s'annonce belle et douce, et puis Evangeline n'est pas d'humeur à rester enfermer chez elle aujourd’hui.
C'est d'un pas énergique qu'elle se perd au coin d'une rue, observant avec avidité le mouvement constant de la foule qui l'entoure, sans se rendre compte du temps qui passe la jeune femme continue sa promenade, se familiarisant petit à petit avec la ville qui est désormais la sienne et qui sera celle de son enfant à naitre.
Lorsqu'elle regarde enfin sa montre, elle constate avec une certaine horreur qu'elle vient de passer sa matinée et une bonne partie de son après-midi à l'extérieur et qu'elle a réussi à se retrouver très loin de son quartier.
Alors qu'elle s’apprête à demander son chemin à l'un des passants, quelque chose arrête la jeune femme, bien plus que les stands de noël s'étalant de chaque côté de la rue ou l'atmosphère festive qui semble incrustée, non, ce qui attire son attention, c'est le français qu'elle entend un peu partout autour d'elle, sa langue maternelle qu'elle n'a plus entendue depuis bien trop longtemps.
Enthousiaste, Evangeline s'apprête à entamer une conversation dans la langue de Molière avec l'un des passants, lorsqu'elle remarque que l'un des passants, une jeune femme à première vue, à fait tomber ses affaires sur le sol. Sans trop réfléchir, Eva l'interpelle en français :
"Excuser moi, vos affaires sont tombées sur le sol, je crois."